yasmina assbane

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www.yasminaassbane.be
Master, Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, École supérieure des Arts

 

Expositions principales
Art Düsseldorf, groupe, Gisela Clement Galerie, 2025
Spark Art Fair, solo show, Gisela Clement Galerie, Vienne, 2025
Renate Bertlmann & Yasmina Assbane, Gisela Clement Galerie, Bonn, 2025
Mother, Gisela Clement Galerie, Bonn, 2024
De/coding textile, Künstlerhaus, Vienne, 2024
Hosting, Centrale for Contemporary Art, Bruxelles, 2024
Quarante mètres au carré (avec Arnaud Laroche), V2Vingt, Schaerbeek, 2024
Art Brussels, 2024
NADA Art Fair, Miami, 2023
Résilience, Maison des Femmes, Schaerbeek, 2023
Dressing, Maison des Arts, Schaerbeek, 2023
Art au centre de Liège #13, curatrice Marjorie Ranieri, Liège, 2023
Artists for Artists Residency Network (AFAR), ARAC, Bucarest, 2023
ARCO Contemporary Art Fair, Lisbonne, 2023
I am in the mood to dissolve in the sky (avec Oana Cosug), Ancapoterasu Gallery, Bucarest, 2023
Inclinations, Chapelle des Capucins, Mons, 2021
Art Ghent, SMAK, Gand, 2021
Petits Mécénats, Brabantdam, Gand, 2021
In the eye in the pantyhose, Bruxelles, 2020
Arts & Genre.s., Université de Mons, 2018
Réparations, Université des Femmes, Bruxelles, 2018
Apo/Calypsis, Small Biennale Contemporary Art, Mountados, Grèce, 2015
Art Brussels, Galerie Pascal Retelet, Bruxelles, 2004–2005
Être Chair et Mère, curateur Olivier Meessen, Galerie Pascal Retelet, Bruxelles, 2003
Pour suite…, Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, 2001
Prix Médiatine, Bruxelles, 2000
Crêpage de Chignons II, curateur Liénard François, Bruxelles, 2000

Prix et distinctions
Nominée au Prix Jeunes Artistes du Parlement de la Communauté Française, 2001
Mention au Prix Jeunes Artistes du Parlement de la Communauté Française, 1999
Prix International de la Ville de Tournai, 1995
Prix Leg Serrure, 1994
Bourse de voyage Charles Buls, 1994

Collections privées en Belgique
Collection Galila Barzilai, Belgique
Collection Philippe Devries, Belgique
Fundación Calosa, Mexique
Muséum de Arte Contemporánea de Evas, Lisbonne, Portugal
Collection privée Manuel Segade, Barcelone, Espagne
Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale, Belgique
Collections privées en Belgique

Collections privées en Belgique
Art au centre 2022-23, Les éditions du Caïd, 2024
Catalogue de l’exposition Dressing, Maison des Arts de Schaerbeek, 2023
Art et Individualisme, Malika Es-Saïdi, La Revue Nouvelle, 2020
Catalogue Dexia, Brussels Parliament, 2001
Crêpage de chignons II, Liénard François, Édition du Chalet de Haute Nuit, 2000
A2RC Architects, Brigitte D’Helft & Michel Verliefden, Revue Générale, Édition Didier Hatier,
1996
Le Siège du Parlement Bruxellois — Étude historique 1700-2000, Édition du Parlement, 1996

Presse (extraits)
« Das Profil schärft sich wieder », Monopol Magazin für Kunst und Leben, Art Brussels
« Zes Belgische solotentoonstellingen tijdens Art Brussels », Focus Knack, 15 avril 2024
Malvoisin, Armelle. « Portugal – ARCO Lisboa s’ouvre davantage à l’art international », Le
Quotidien de l’Art, n°2618, 30 mai 2023, p. 4
« Duo Show Oana Coșug & Yasmina Assbane », Empower Art&Artists, 2023
Declerq, Fanny. « Réparations », Paris Match Culture, 2018
Lorent, Claude. « Héritage cycladique », La Libre, 2016
Laurent, Claude. « De Chair », Europe Aujourd’hui, 2003
Laurent, Claude. « Être Chair et Mère », Europe Aujourd’hui, 2003

Yasmina Assbane
61 rue du Hameau
1640 Rhode-Saint-Genèse
yasmineassbane@yahoo.fr
+32 470 93 48 21

Yasmina Assbane est une artiste belgo-marocaine basée à Bruxelles.
Sa pratique artistique s’ancre dans la banalité du quotidien, la vie matérielle avec une attention particulière portée à l’espace intime et domestique.
Des objets familiers, essentiellement associés à la sphère privée, sont vidés de leur fonction première par des stratégies de démantèlement et de reconfiguration symbolique. Le verre, la faïence, les fibres sont autant de matériaux qui deviennent les inserts d’une identité déconstruite et éprouvée, entre sujet et objet.
Cette tension dialectique ouvre un espace pour de nouvelles lectures, et donne naissance à ce qu’elle nomme une esthétique du retranchement, faite de repli, de tactique, d’arrangement.
Emprunté à l’art de l’étalage, le montage est volontairement léger, démontable, souvent en équilibre. Il évoque une pratique discrète qui est celle d’«arranger les choses».
L’ensemble interroge les rapports de pouvoir invisibles et invite à un déplacement du regard. Un point de bascule est visé, laissant place à un espace où la perception première et dominante perd de sa primauté.

Notions structurantes
Résistance par l’intime dialogue avec les stratégies de survie culturelle et de contournement reprise critique et transformation symbolique des constructions figées exploration de l’espace intime comme lieu de pouvoir invisible interrogation et réactivations des gestes quotidiens déplacement du regard esthétique du retranchement comme tactique critique

Lexique sensible du travail
La résille comme trame souple le textile comme syntaxe la suspension comme état le geste comme soin et comme retenue Le vide comme forme le verre, fragile, transparent et creux l a tension entre structure et effondrement l’absence de figure l’échelle du corps

Le travail de Yasmina Assbane s’enracine dans l’espace intime, envisagé comme un terrain de résistance et de pouvoir. Ce lieu, souvent considéré comme secondaire ou relégué à la sphère privée, devient dans sa pratique un champ d’action où les contraintes se transforment en ressources.

Cette démarche opère par la reprise critique et la transformation symbolique de constructions figées, qu’elles soient matérielles, sociales ou mentales. Les objets et matériaux, normés pour un usage domestique, sont extraits de leur fonction, combinés, ajustés et présentés de manière à ouvrir d’autres lectures. Ce déplacement agit comme une stratégie de survie culturelle et identitaire, une manière de réaffirmer la capacité à transformer un espace assigné en un espace d’émancipation.

Ce que l’artiste nomme « esthétique du retranchement » prend forme dans ce mouvement qui consiste à agir à partir d’un espace de relégation (souvent imposé, parfois choisi) et à utiliser ce qui est laissé ou accordé pour reconfigurer la situation, même symboliquement.

Sur le plan formel, la fibre agit comme trame et comme ligne de dessin, épousant et révélant les formes rencontrées. Elle enveloppe, soutient, retient, tout en laissant voir ce qu’elle contient. Elle joue un rôle de syntaxe, articulant la rencontre entre les éléments et dessinant l’espace qui les sépare autant que celui qui les unit. Le verre, transparent et creux, introduit une tension dans sa relation avec la fibre. Tous deux possèdent une résistance faible, mais dans un ajustement précis, ils se soutiennent et se maintiennent mutuellement. Ce point d’accord devient la condition même de leur stabilité.

La tension qui traverse ces installations vient de l’ajustement des éléments : rien n’est fixé par contrainte mécanique, tout tient par la relation des formes et de leur positionnement. L’équilibre est tenu, jamais garanti; sa portée visible renforce la perception de sa précarité.

L’échelle du corps reste implicite: les éléments utilisés, normés pour l’usage humain, conservent la modestie d’objets manipulés au quotidien.